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d’Arnauld est ici encore très manifeste ; on retrouve en effet un grand nombre de citations de casuistes déjà signalées dans de nombreux ouvrages qu’il avait composés de 1641 à 1655. Pascal n’a sans doute pas recueilli lui-même des textes si dispersés; ils lui ont été communiqués, et Arnauld seul a pu le faire.
A. — TEXTES D’ARNAULD
[ARNAUD]. — Theologie Morale ....
p. 23. n° XVIII. Et dans leurs Theses contre Monsieur l’Evesque d’Ypre, ils attribuent cette opinion à toute leur Societé, Que la seule crainte des peines d’Enfer, sans aucun motif d’amour de Dieu, est une disposition suffisante au Sacrement de Penitence ; et condamnent d’erreur tous ceux qui ne sont pas en cela de leur sentiment, et qui croyent avec toute l’Antiquité, Que la crainte purement servile, comme est celle qui n’enferme aucun amour de Dieu, et qui ne regarde que la seule peine appartenant à la vieille Loy et à l’estat des Esclaves, ne peut estre une disposition suffisante pour recevoir les Sacremens de la loy de grace et d’amour. (Theses Societatis 1, c. 2. art. 18.) [p. 268].
p. 25. n. XXI. Pour ce qui est de la Satisfaction, à bien parler ils n’en ont gardé que le nom, principalement dans la Prattique : Et il y en a mesme qui ont enseigné, Que le Penitent n’estoit point obligé d’accepter la Penitence que le Prestre luy impose, mais qu’il pouvoit reserver en Purgatoire à satisfaire à Dieu. Et que si le Prestre vouloit obliger le Penitent à recevoir determinément une sorte de Penitence qu’il ne voulust pas accomplir, il pourroit ayant la Contrition s’en contenter, et se passer de l’Absolution et du Sacrement (Peltanus, de Satisfact. nostra. sect. 8.) [p. 254 sq.].
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1. Wendrock cite ainsi le texte des thèses dont parle Pascal: Ejusmodi, aiunt, attritio (scilicet ex metu gehennæ, amittendæve beatitudinis) sancta est, et ad sacramenti finem obtinendum sufficit, licet supernaturalis non sit.
