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mellement intention de les porter au mal : Mesprisant ainsi les Oracles des deux Princes des Apotres, qui defendent si expressement aux femmes Chrestiennes de rechercher ces vains ornemens (Bauny, Som. des pechez, p. 1093, ed. 6. — Sanchez en sa Somme, Tom. I. l. I. c. 6) [p. 209].

p. 9. n. VIII. Bauny dit, Que l’Envie n’est pas un peché mortel, quand elle est conceuë pour le bien temporel du Prochain, et la raison qu’il en apporte est tres-dangereuse, et va aussi bien à excuser le Larcin, que l’Envie : Car, dit-il, le bien qui se trouve és choses temporelles est si mince et de si peu de consequence pour le Ciel, qu’il est de nulle consideration devant Dieu et ses Saints. Et cependant c’est pour ce bien temporel, de nulle considération, qu’il permet le Macquerelage,propter temporalem commoditatem, et qu’il souffre que des personnes demeurent dans les occasions prochaines de peché lors qu’ils n’en peuvent sortir sans en recevoir de l’incommodité (Bauny, Som. des Pechez, p. 128, éd. 5) [p. 201].

p. 14. n. XI. Bauny ne recognoist pour stupre que celuy qui se commet par force et par violence, et pretend que ce n’est qu’une simple Fornication de corrompre une fille quand elle y consent, quelques prieres et persuasions qui soient intervenuës de la part de l’homme, quoy que les Jurisconsultes, mesmes Payens, ayent égalé à la force les persuasions importunes et violentes, et que mesme en un sens, le dernier soit un plus grand crime que l’autre, parce qu’en l’un on ne corrompt que le corps, et en l’autre on corrompt le corps et l’esprit (Bauny, Som. des Pechez, p. 143) [p. 207 sq.]

XII. Le mesme Auteur veut qu’en cas de persuasions et de prieres, on ne soit point obligé de doter une fille qu’on auroit corrompue (Ibidem) [p. 207 sg.].

BAUNY. — Somme des Pechez (5e édition, 1638). Chapitre VII. Des Pechez contre la charité du Prochain.

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1 . Passage signalé dans les Extraits que l’on avait faits du livre du P. Bauny et dans la Théologie Morale, cf. les citations qui précèdent.