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SEPTIÈME PROVINCIALE 105

hom. concl. 2. 1 n. 5. Reginaldus I. 21. c. 5. n. 68. Layman I. 3. tr. 3. p. 3. c. 3. n. 4. Lessius I. 2. c. 9. d. II. n. 72. 2 et les autres, se servent tous des mesmes paroles.

Et mesme selon nostre celebre P. l’Amy, il est permis aux Prestres et aux Religieux de prevenir ceux qui les veulent noircir par des médisances, en les tuant poar les en empescher. Mais c’est tousjours n dirigeant bien l’intention. Voicy ses termes t. 5. disp. 36. n. 118 3.

« Il est permis à un

« Ecclesiastique ou à un Religieux de tuer un calomniateur,

« qui menace de publier des crimes scandaleux

« de sa Communauté, ou de luy mesme,

« quand il n’y a que ce seul moyen de l’en empescher,

« comme s’il est prest à respandre ses médisances,

« si on ne le tuë promptement. Car en ce

« cas, comme il seroit permis à ce Religieux de tuer

« celuy qui luy voudroit oster la vie ; il luy est permis

« aussi de tuer celuy, qui luy veut oster l’honneur,

« ou celuy de sa Communauté de la mesme

« sorte qu’aux gens du monde. » Je ne sçavois pas cela, luy dis-je, et j’avois creu simplement le contraire sans y faire de reflexion, sur ce que j’avois oüy dire, que l’Eglise abhorre tellement le sang, qu’elle ne permet pas seulement aux Juges Ecclesiastiques d’assister aux jugemens criminels. Ne

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1. W. nu. 7. — Cf. le texte de Layman, supra p. 78 ; celui de Leys, supra p. 62 ; celui de Regnault, supra p. 67 sq. ; celui de Becan, supra p. 81.

2. W . et les autres, non traduit.

3. W . ajouie: editionis Duacenæ. -Cf.ce texte d’Amico, suprap. 78 sq.