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diversion. Mais je veux maintenant vous faire voir cette grande methode dans tout son lustre, sur le sujet de l’homicide, qu’elle justifie en mille rencontres, afin que vous jugiez par un tel effet, tout ce qu’elle est capable de produire. Je voy déja, luy dis-je, que par là tout sera permis, rien n’en eschapera. Vous allez tousjours d’une extremité à l’autre, respondit le Pere ; corrigez vous de cela. Car pour vous tesmoigner, que nous ne permettons pas tout, sçachez que, par exemple, nous ne souffrons jamais d’avoir l’intention formelle de pecher, pour le seul dessein de pecher; et que quiconque s’obstine à 1 borner son desir dans le mal pour le mal mesme nous rompons avec luy ; cela est diabolique : voila qui est sans exception d’aage, de sexe, de qualité. Mais quand on n’est pas dans cette malheureuse disposition, alors nous essayons de mettre en pratique nostre methode de diriger l’intention, qui consiste à se proposer pour fin de ses actions un objet permis. Ce n’est pas qu’autant qu’il est en nostre pouvoir, nous ne détournions les hommes des choses deffenduës ; mais quand nous ne pouvons pas empescher l’action, nous purifions au moins l’intention ; et ainsi nous corrigeons le vice du moyen, par la pureté de la fin.
Voila par où nos Peres ont trouvé moyen de permettre les violences qu’on prattique en deffendant
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1. B. [n’avoir point d’autre fin] dans le mal [que] le mal mesme; d’après W : si quis nullum aliam præter Ipsum peccatum finem sibi præstitut.
