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ment, etc.V Aussy ce n'est pas la nature de ces choses que je dis qui est connue de tous : ce n'est simple- ment que le rapport entre le nom et la chose ; en sorte qu'à cette expression, temps, tous portent la pensée vers le mesme objet : ce qui suffît pour faire que ce terme n'ait pas besoin d'estre défini, quoy qu'en suitte, en examinant ce que c'est que le temps, on vienne à différer de sentiment après s'estre mis à y penser ; car les définitions ne sont faites que pour designer les choses que l'on nomme, et non pas pour en monstrer la nature.

Ce n'est pas qu'il ne soit permis d'appeler du nom de temps le mouvement d'une chose créée ; car, comme j'ay dit tantost, rien n'est plus libre que les définitions. Mais en suitte de cette définition il y aura deux choses qu'on appellera du nom de temps : l'une est celle que tout le monde entend naturelle- ment par ce mot, et que tous ceulx qui parlent nos-

��I. Ces deux définitions se trouvent déjà chez Aristote. Il expose la première au chapitre lo du livre IV de la Physique : Itzû oï Bo/st [xaltara xiV7]atç sTvai xai [xsxaSoXTJ xtç ô ypdvo; (218 9); puis il la réfute, et lui substitue la seconde : touto fdp lariv 6 ypô^wç, àptQuôç xtvrfucto; xarà xô -po'-cspov xal uaxîoov (n)- Le Manuel de Raconis montre comment la scolastique retenait ces deux définitions grâce à la distinction d'un temps interne qui est une durée, et d'un temps externe qui est une relation. Voir Tertia pars Philosophie seu Phy- sica, auctore C. F. d'Abra de Baconis, sacrœ Theologiœ parisiensis doc- tore navarrico, concionatore et Eleemosynario Begio, 5*^ édition, i633, Tr. III, sect. III, de essentia Teinporis (p. 274) : « Ex his sequitur inter- num tempus esse reale, et proinde dejiniendum priori dejinitione Tempus est duratio successiva motus ; externum vero quod assnmitar ad motus aliarum rerum explorandum, esse eus rationis. quatenus per dies, menses, et annos dividitur, et sic esse posteriori dejinitione definiendum, Tempus est numerus et mensura motus secundum prius et poster ius ».

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