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DE L'ESPRIT GÉOMÉTRIQUE. — INTRODUCTION 235

Nous avons déjà signalé l'intérêt que prit Arnauld, le futur auteur du La Grammaire générale et raisonnée, à la méthode de lecture, imaginée par Pascal (vide supra T. IV, p. 77, n. i)».

Nous devons relever, dans les Nouveaux Éléments de la Géo- métrie, qui ont eu pour occasion V Essai de Pascal, divers passa- ges où, sans utiliser les découvertes originales de Pascal, Arnauld semble faire allusion à lui. Au livre IV, Probl. III : trouver la suite des nombres triangulaires, pyramidaux et plus que pyramidaux, Arnauld parle d'une règle générale qu'il tient d'un fort habile homme. Au livre XV, il expose les principes d'une nouvelle méthode appelée la Géométrie des Indivisibles : « on a trouvé depuis peu un art de démontrer une infinité de choses, en considérant les surfaces comme si elles estoient composées de lignes, et les solides de surfaces. » Il est pro- bable aussi que l'Appendice sur les carrés magiques n'est pas sans lien avec les recherches de Pascal à ce sujet (vide supra T. III.p. 399)^

��à Mons. M"" l'abbé Pascal m'a dit que M. Pascal mon oncle luy avoit dit la mesme chose dont il avoit esté luy-mesme tesmoin, et qu'il conseilla à M. de Sacy de garder cette dernière traduction bien du tems sans la voir, pour l'examiner ensuite, après que les premières idées dont on a l'esprit prévenu seroient effacées; c'est ce que fit M. de Sacy deux ou trois ans après. » Ce fut en i665, chez la duchesse de Longueville, que l'on entreprit la revision définitive de la traduc- tion. Nous ne savons qui est cet abbé, parent de Pascal; en 1671, on le retrouve à Bien-Assis avec les Perier et Domat ; Hermant (Mémoires, T. IV, p. /»5o), mentionne aussi un M. Pascal qui aurait quitté l'Ora- toire en 1660.

1 . On peut même se demander si Pascal, qui s'était chargé de l'édu- cation, particulièrement difficile, de Louis Perier (cf. infra T. X, p. 87, n. i), n'aurait pas appliqué sa méthode à quelques enfants, peut- être élèves des Petites Écoles de Port-Royal. M. Boudhors a publié cet extrait d'un manuscrit rapportant les propos de Meré (Bibliothèque Mazarine, n» 4556, p. 67) : « Villandry. Vous estes donc maistre d'es- cote, ditr-il à Pascal. Il avoit trouvé sept ou huit enfants avec des loques. « 

2. Une note qui se trouve dans le recueil manuscrit de la Bibliothèque Nationale, f. fr. 209^5, f» 3i5, semble indiquer que

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