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4 ŒUVRES

données, jusques à l'extrémité de l'adjointe du costé de A.

Car soit entendu le triligne BAC estre multiplié \ par la figure BAOK, et former par ce moyen un certain solide, c'est à dire, soyent de tous les points du triligne ABC élevées des perpendiculaires au plan, qui forment un solide prismatique infiny, ayant le triligne ABC pour base. Soit aussi entendue la figure BAOK, tournant sur l'axe BA, relevée per- pendiculairement au plan du triligne ABC ; et soit enfin entendue la base AC s'élever tousjours paral- lèlement à soy-mesme, le point A parcourant tous- jours le bord de la figure relevée AOIKB, jusqu'à ce qu'elle retombe au point B : la portion du solide prismatique infiny, retranchée par la surface décrite par la ligne GA dans son mouvement, sera le solide que l'on considère icy, laquelle sera comprise de quatre surfaces, entre lesquelles le triligne tiendra lieu de base.

Soyent maintenant entendus deux ordres de plans perpendiculaires à celuy du triligne ; les uns pas- sans par les ordonnées DF à l'axe (lesquels, coupants

��I. En parlant de « triligne multiplié par la figure adjointe », Pas- cal s'inspire de la terminologie de Grégoire de Saint-Vincent, qui a défini le « ductus plani in planum ». — Le solide que Pascal nous invite à considérer est ainsi défini. Relevons la face BOK en la pla- çant dans le plan construit sur AB perpendiculairement au plan du triligne, puis envisageons : i» le cylindre qui a ses génératrices per- pendiculaires au plan du triligne et, pour directrice, l'arc CE ; a» le cylindre qui a ses génératrices parallèles à AG et, pour directrice, l'arc OK relevé : le volume considéré est le volume délimité par le triligne, par la face BOK relevée et par les deux surfaces cylindriques.

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