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RÉCITS DU MIRACLE DE LA SAINTE ÉPINE 337

Histoire tres curieuse et tres edifiante de Messieurs de Port-Royal-des-Champs, 1736 (T. II, p. 131-142), raconte en détail les circonstances de ce miracle, qu’il dit tenir du chirurgien Dalencé ; écrites de 1697 à 1709 par un septuagénaire dépourvu de document direct, elles nous paraissent n’avoir pas de valeur historique. Son récit est intéressant néanmoins parce qu’il nous fait connaître les réflexions que cet événement suggéra à M. de Saci, et par une anecdote amusante qu’il y conte à propos d’Antoine Le Maître. Thomas du Fossé suit pas à pas la Réponse au Rabat-Joie.

Nous donnons aussi une note écrite en 1656 par Nicole ; — une citation empruntée à Choiseul, évêque de Tournay, qui indique l’origine de son témoignage; — et, afin de faire connaître l’impression produite sur Pascal par le miracle, une page du Recueil d’Utrecht de 1740, dont nous n’avons pas trouvé la source.

On trouvera infra, à la date du 24 octobre 1656, les pièces relatives à la vérification officielle du miracle.

I. — [ANTOINE LE MAITRE 1 ]. — Response à un escrit publié sur le sujet des miracles qu’il a pleu à Dieu de faire à Port-Royal depuis quelque temps par une sainte espine de la Couronne de Nostre-Seigneur. A Paris, 28 p. in-4o , (imprimé vers la fin de septembre, cet écrit parut en novembre 1656).

p. 3. Mons. de la Poterie, Ecclésiastique de condition et de pieté, avoit depuis quelque temps parmy les autres Reliques de sa Chapelle une sainte Espine, de la Couronne de Nostre Seigneur, laquelle ayant envoyée aux Religieuses Carmélites, qui avoient eu une sainte curiosité de la voir, il l’en-

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1. Hermant, Mémoires, T. III, p. 190, et Baudry d’Asson affirment nettement que cet écrit doit être attribué à Antoine Le Maître ; il est probable que les narrations de miracles qu’il contient ont été faites par Pontchâteau ; on a parlé aussi (le Recueil d’Utrecht, puis l’ Histoire de l’abbaye de Port-Royal de Besoigne, ont recueilli cette indication) d’une collaboration de Pascal; cette tradition ne s’appuie sur aucune base sérieuse.

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