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INTRODUCTION

Nous publions ci-dessous les textes de la seconde Lettre d’Arnauld à un duc et pair qui ont été retenus dans le rapport lu en Sorbonne les Ier et 2 décembre 1655, et qui ont été aussitôt imprimés, détachés de leur contexte, dans un placard appelé dès lors l’ Indicule.

Pour permettre de comprendre cette « affaire de Sorbonne » d’où sont sorties les Provinciales, il est nécessaire de faire rapidement l’historique de la question 1 .


I. — LA BULLE D’INNOCENT X.

L’« affaire de Sorbonne » n’était elle-même que la reprise d’une première « affaire », concernant les cinq propositions sur la grâce, qu’en 1649, le docteur Nicolas Cornet, syndic de la Faculté de théologie de Paris, avait dénoncées, et dont il avait demandé la condamnation.

Ces propositions avaient depuis été déclarées hérétiques dans une bulle arrêtée le 31 mai 1653 par le pape Innocent X, et que nous donnons d’après la traduction officielle qui parut chez Vitré en 1655.

Constitution de N. S. Pere le Pape Innocent X. par laquelle sont declarées et definies cinq Propositions en matiere de Foy.


INNOCENT Evesque Serviteur des Serviteurs de Dieu.


A tous fideles Chrestiens Salut, et benediction Apostolique.

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1. Pour tous les détails de cette affaire, cf. Sainte-Beuve, Port-Royal, 5e édition, 1888, T. III. p. 7 sqq.