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peu à peu à la partager. » Il semble effectivement, d'après un passage de Glerselier, que « l'assemblée de M. de Montmor » était disposée à soutenir Descartes contre les attaques de Roberval (Préface au tome III des Lettres de Descartes (1667). Voir l'édition Adam-Tannery, t. V, p. 648). Dans le Journal des Voyages de M. de Monconys (Lyon, 1665, t. I, p. 4) nous voyons que parmi les habitués de l'académie Montmor se trouvaient Gassendi, Bourdelot, Thévenot, Justel, Petit, Roberval, Pascal, de la Chambre, Sorbiere, Miramont, Lantin, Henri, Rool, Auzoult[1]. Chapelain fut l'un des principaux patrons de cette Académie. Ce fut lui qui y introduisit Huet. Ce fut lui également qui, en 1656, présenta à l'Académie divers ouvrages de Huygens et mit le savant hollandais en rapport avec Montmor (Voir les lettres échangées par Chapelain et Huygens en 1656 et 1657. OEuv. de Huygens, t. I et II). L'académie fondée par Montmor tint ultérieurement ses séances chez Thévenot et fut l'origine de l'Académie des Sciences. Il était tout naturel que Pascal fréquentât cette académie, puisque elle continuait celles de Mersenne et de Le Pailleur, dont Etienne Pascal avait été l'un des premiers membres et où il avait souvent mené son fils (vide supra, t. l, p. 56). Cf. également infra, t. VIII, p. 194.

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Durant les années qui précédèrent 1654, Pascal était vraisemblablement resté assez éloigné des mathématiques. Il y revient avec ardeur, et il se trace un vaste plan de recherches : il se propose de terminer les travaux géométriques qu'il avait laissés inachevés, et d'en entreprendre de nouveaux.

Ce programme ne fut point exécuté. Comme il arrive à tous les esprits inventifs, Pascal fit autre chose que ce qu'il avait annoncé; la plupart des traités qu'il promettait à

[1] L'Académie de l'Abbé Bourdelot, dont il a été question plus haut (t. 1, p. 283), réunissait à peu près les mêmes personnes.