masse de l’Air, avec une force toute convaincante : aussi estoit il necessaire de le bien establir, parce que c’est le fondement de tout ce discours.
Il ne reste qu’à faire remarquer que la masse de l’Air est plus pesante en un temps qu’en un autre ; sçavoir, quand il est plus chargé de vapeurs, ou plus comprimé par le froid.
Remarquons donc, 1. Que la masse de l’Air est pesante ; 2. Qu’elle a un poids limité ; 3. Qu’elle est plus pesante en un temps qu’en un autre ; 4. Qu’elle est plus pesante en de certains lieux qu’en d’autres, comme dans les vallons ; 5. Qu’elle presse par son poids tous les corps qu’elle enferme, et d’autant plus qu’elle a plus de pesanteur.
Ce chapitre est divisé en deux Sections : dans la premiere, est un recit des principaux effets qu’on a attribuez à l’horreur du vuide ; et dans la seconde, on montre qu’ils viennent de la pesanteur de l’Air.
Il y a plusieurs effets qu’on pretend que la nature produit par une horreur qu’elle a pour le vuide ; en voici les principaux.