leva, parce qu’il estoit prié de diner au fauxbourg Saint Germain, et M. de Roberval aussy, si bien que Mr Descartes l’emmena dans un carrosse où ils étaient tous deux seuls, et là ils se chantèrent goguettes, mais un peu plus fort que jeu à ce que nous dit Mr de Roberval qui revint icy l’aprez dinée, où il trouva M. Dalibray[1].
- ↑ Charles-Vion Dalibray dont il a été déjà question à plusieurs
reprises. Vide t. I, p. 120. On trouve dans ses Vers héroïques, p, 82,
à la suite du sonnet : A monsieur Pascal le fils sur son instrument pour l’arithmétique (supra, t. I, p. 295) la pièce suivante, qui est une transposition de la paraphrase fameuse que Malherbe avait faite du Psaume CXLV (voir Michaut, Revue Latine, 25 septembre 1906).
Au mesme sur le Vuide.STANCES
Ne vivons plus, Pascal, ainsi que des Esclaves ;
Des dépoüilles d’autruy ne faisons point les braves ;
Escrivons, puis qu’on veut qu’enfin nous escrivions,
Mais fuyons le sçavoir où le Pédant aspire :C’est un plus juste Empire
Qu’il faut que nous suivions.
En vain pour estre creus d’excellents personnages,
Nous croirons les Autheurs que le commun des Sages
Par une antique erreur fait gloire d’accueillir :
Ce qu’ils disent n’est rien : Ils sont comme nous sommesVéritablement hommes,
Et sujets à faillir.
A t’on recours aux sens ? Ce n’est plus qu’imposture
Que cette authorité dont la grandeur obscure
Dans un muet respect retenoit les mortels,
Et ces Temples percez d’une vive lumièreN’ont qu’ordure et poussière
Sur leurs plus saincts Autels.
Lors se perdent ces noms, de Maistres adorables,
De Démons du sçavoir, d’Esprits incomparables ;
Comme on est en plein jour, on connoist leurs défauts,
Et changent de discours tous ceux de qui la plumeLeur donnoit par coustume
Des Eloges trop hauts.