ADDITIONS ET CORRECTIONS K79
de Paris, avec parole de la part des Princes de faire retirer les leurs semblablement, et le supplieroient de faire res- ponse sur les Remonstrances. M*" Talon s'excusa d'y aller à cause de sa santé^ de sorte que M'" Bignon- qui n'avoit pourtant pas ^grande envie de faire ce voyage, fut obligé de partir avec M' le Procureur gênerai*. Ils partirent à 6. heures du soir, et doivent revenir au jourd'huy. Quelques- uns croyent que cette deputation pourra nouer quelque conférence, d'autres ^plusvray semblablement qu'elle sera inutile comme toutes les autres, à cause qu'à la Cour on ne veut point ®ouyr parler de l'article du Cardinal, et les Princes croyent n'avoir point leurs seuretez sans cela. Cependant tout se perd et tout se ruyne. Le duc de Lor- raine est aux environs de Chaslons\ et c'est ce qui sans doute fera tenir les Princes plus fermes, car leurs troupes d'ailleurs ne sont pas si fortes que celles de l'autre party. Ils attendent encore la déclaration de Paris et du Parle- ment en leur faveur, et je veois bien qu'on nous précipite là dedans, et que cette proposition qui fut hier advancée de faire un Régent, n'a esté faite qu'afm de la faire passer
1. « Quant à moi, écrit Talon, je m'excusai de ce voyage à cause do mon incommodité » (/iSia),
2. Jérôme Bignon (iSgo-iôSô) était, comme Omer Talon (iSgô- i652), avocat général au Parlement de Paris. Il appartient à la pre- mière génération des amis de Port-Royal. C'est pour l'éducation de ses enfants que Lancelot et Saci avaient établi les Petites Ecoles {Nécrologe de 1761, T. I, p. 55 et 57).
3. A : omet grande.
4. Nicolas Fouquet, qui avait la charge depuis i65o.
5. A : omet pliis.
6. A : entendre.
7. Le duc de Lorraine, qui venait de conclure un traité avec les Espagnols, ce qui ne l'empêchait pas de négocier avec Mazarin, mar- chait au secours de l'armée des princes, que Turenne tenait assiégée dans Étampes (Ghéruel, Histoire de France sous le ministère de Maza- rin, T. I, 1882, p. 182 et suiv.).
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