Page:Œuvres de Blaise Pascal, II.djvu/527

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
507
CORRESPONDANCE DE PASCAL ET DE M. DE RIBEYRE

de Cracovie[1] où le P. Valerien Magni appuie sa défense sur l’autorité même de Roberval et de Pascal : « Dico, numerari inter vituperatos Novatores, ac sectarios Valerianum Fratrem Cappuccinum. Admodum Reverend. P. Mersennnum Ordinis Minimorum Theologum : D. de Roberval Mathem. scient. in Collegio Regio Franciæ Professorem : D. de Paschal præcipaæ nobilitatis virum : D. Evang. Toricellum magni Duc. Æturiæ Math. scientiarum Professorem primarium, Viros clarissimos.[2] »

Valeriano Magni ne s’en tint pas là. M. Jacoli dans un article fort documenté du Bulletino di Bibliografia e science ma-

  1. Les cinq écrits forment un recueil de 60 p. in-12, sous ce titre : Admiranda de vacuo et Aristotelis philosophia. Cum licentia superiorum Varsoviæ in officina Petri Elbert S. R. M. Typographi. — On est tenté de rapporter à cet écrit, plutôt qu’à la Demonstratio ocularis. ce passage suivant d’une lettre de des Noyers à Mersenne (29 février 1648) « Je vous envoye celuy [le livre] du pere Valeriano Magni, il m’a prié afin d’en avoir ensuitte votre advis, et le Libraire qui l’a imprimé m’a aussy prié de savoir s’il en envoyoit 30 ou 40 douzaines en France, s’il en auroit le débit. Je vous prie de le savoir de quelques Libraires de vos connoissances. Je n’en envoyé point à Monsr de Roberval, vous le luy ferez voir s’il vous plaist ». Bibliothèque Nationale, Ms. nouv. acq. fr. 6204, p. 260. On trouve dans le même recueil, p. 68, une lettre du P. Valeriano Magni écrivant à Mersenne qu’il lui enverra par des Noyers la liste de ses ouvrages imprimés (Cf. la lettre de des Noyers, du 21 mai, ibid, p. 265). Mais Hevelius, qui le 21 avril ne mentionne que l'Athéisme d’Aristote, écrit le 31 août 1648 à Mersenne, en parlant du P. Magni et du Vide : « Ediditque nuper varios de hac re tractactus de quibus aliquot, qui fuere ad manus, tibi transmitto. » (Bib. Nat. mss. f, lat. 10347, f° 176). Si la réponse du P. Magni figurait parmi ces derniers traités, elle ne serait parvenue à Paris qu’après la mort de Mersenne ; elle aurait été recueillie par la Bibliothèque des Minimes de la place Royale, sans être communiquée aux savants de Paris. (Vide infra, t. XI, p. 351).
  2. Ibid., p. 57. Dans cet écrit : Oculus ratione correctus id est demonstratio ocularis cum admirandis de Vacuo a peripatetico vilnensi per demonstrationem Rationis rejecta. Superiorum permissu Vilnæ Typis Acad. Vilnen. Soc. Iesu, 1648, un chapitre était consacré, d’après la lettre de Roberval, aux observations de Rouen et de Paris. Cf. Strowski, Histoire de Pascal, p. 84.