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miltere cogamur, quâ naturaliter ita rarefiât aër absque calore, ut magnitudo illius grano sinapis æqualis pedem cubicum, imo forte plures pedes cubicos impleat, sive vacuola inter aërem introducuntur. »

L’interprétation de la pensée de Mersenne serait confirmée, s’il en était encore besoin, par la lettre du 27 juillet 1648 où le P. Mersenne annonce à Hevelius l’envoi de son nouvel ouvrage : « Vidimus plurimos Libellos in Poloniâ scriptos de Vacuo pertubum vitreum, sed nullus tot facit, ac Nos experimenta, quæ fere semper nova nunc etiam multiplicamus tandemque concludimus esse rarefactum aërem, non vacuum. » Bibl. Nat., f. lat. 10247, fol. 182.

Le 1er  septembre 1648, cinq jours après le départ de Descartes, Mersenne meurt. Trois semaines après, Perier effectue l’expérience du Puy-de-Dôme. Pascal, qui depuis le mois de mars 1648, où il avait achevé sa lettre justificative à le Pailleur et mis au point ses travaux sur les Coniques, paraît avoir été condamné à l’inaction par la maladie[1], va rentrer en scène ; il publie le Récit de la Grande Expérience de l’Equilibre des Liqueurs, tandis que Roberval rouvre le Journal de ses expériences, et y ajoute un post-scriptum, qui probablement demeure lui-même inachevé. Vide infra, p. 359.



  1. Voir une lettre d’Adrien Auzoult au P. Mersenne du vendredi 21 août 1648. Il lui écrit d’Azé, pour lui demander des nouvelles de son indisposition et savoir ce qui s’est passé de remarquable depuis son départ. « Si Mr Pascal estoit dans le pouvoir d’escrire, je le prierois de m’oster ma curiosité, mais je n’ay pu seulement apprendre de luy l’estat de sa santé, quoy que je l’en eusse prié bien instamment. » Bibl. nat. Nouv. acq. fr., 6204, p. 354.