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de vos expériences, je vous supplie de me mander celle que vous dittes du vuide dans le vuide pour prouver la colomne d'aire » Mersenne ne paraît pas avoir nommé Pascal, pas plus qu'il ne nomme Roberval, soit dans ses Lettres à Huygens ou à Hevelius, soit dans le Liber novus prœlusorius ; il en use avec l'expérience du vide dans le vide comme avec les expériences sur la raréfaction. Ses expériences sont, non pas celles qu'il a inventées, mais celles qu'il a reproduites avec succès.

La préoccupation de Mersenne demeure d'ailleurs celle de Roberval dans ses conférences publiques : le haut du tube n'est pas vide, il est occupé par l'air raréfié. Il suffisait, pour éviter toute méprise à cet égard, d'avoir lu la formule de la Prima propositio, en tête du chapitre où Mersenne rapporte le? expériences sur le vide faites entre novembre 1647 et juii] 1648 : (.cSonus a Campanis, vel aliis corporibus non solam pro- ducitur in illo vacuo (qiiidqmd tandem illud sit) quod sii in iubis hydrargyro plenis, posteaque depletis, sed etiam idem acumen, quod in aère libero, vel clauso, penitus observatur, et auditur : ubi novae referuniur Observationes in illo vacuo vel potius aère rarefacto contingente. » Le corps du chapitre est plus explicite encore. Mersenne y expose la raison de son embarras dans les termes analogues à ceux de sa lettre à Hevelius du i ^"^ j uin 1 648 . Il dit quel changement essentiel s'est produit depuis ses Reflec- tiones physico-mathematicœ : « ubi tamen videri possim alicubi Vacuo nimis favisse, cum jam ex novis Observationibus omnes fere concludant non inesse tubis illis vacuum absolutum, sed varias aëris particulas, quae post mercurii casum ascendunt, implere tuborum partem superiorem a mercurio relictam ; ea tamen lege ut maximam rarefactionem patiantur, sive mate- ria quaedam subtilissima juvet illas, nosque juvet ipsos, ne rarefactionem, aut condensationem incomprehensibilem ad-

��l'expérience du Vide dans le Vide. Le dispositif original d'Auzoult a été décrit, par Pecquet en i65i, dans une page que nous reproduisons, t. III, p, 236, n. I.

I. Bibl Nat. Nouv. acq. fr., 620^, p. 376.

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