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nous n'y avons rien remarqué de cette excellence ; mais, h notre grand désespoir, trompés par de fausses apparences, il ne nous est rien apparu si ce n'est de pures pensées et de vains sophismes. »

Après une courte explication sur le concept métaphysique du pur néant, le journal de Roberval s'interrompt ; il ne sera repris qu'à l'automne, lorsque la Relation de l'Expérience du Puy-de-Dôme sera parvenue à Paris.

��IV

��Dans l'intervalle, Mersenne avait inséré dans une seconde édition d'un ouvrage déjà paru en i636 : Harmonicorum libri XII un Liber noviis prœlusorius, dont le premier chapitre était consacré aux expériences sur le vide faites depuis les Reflectiones physico-mathematicœ : expériences de la clochette et de la pesanteur, dont il parlait à Huygens au mois d'avril, expériences de Roberval sur les effets de la raréfaction de l'air, expérience de la vessie de carpe, expérience sur des oi- seaux * .

L'expérience de la pesanteur se faisait avec un appareil semblable à celui que Pascal utilisait vers la fin d'octobre 1647 ^. Voici ce qu'en dit Mersenne : « Porro vacuum in va- cuo factum clare satis ostendit cylindrum aëreum exteriorem esse causam cur hydrargyri cylindrus tubo inclusus sit sem- per duos pedes et très aut quatuor digitos altus ; enimvero tubus gracilior in crassiore vacuo conclusus non potest suuni mercurium retinere, qui penitus descendit : moxque regre- ditur in eum cùm aër in crassiorem ingreditur : de quo fu- siùs et clariùs alio loco. » Mersenne emploie deux tuyaux l'un dans l'autre, comme Pascal. Seulement, il adapte l'ex- périence, vieille déjà de six mois, à l'état nouveau de la

��1. Sur ces expériences, vide suora, p. 12, n. 1

2. Kide 5u/)ra, p. 1 55-1 59.

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