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LETTRE DÉTIENNE PASCAL AU P. NOËL J73

1res véritables, et que de plus elles sont très bien enten- dues, si ce n'est que vous ayez en ce point entendu parler de vous-mesmes, auquel cas je ne croy pas qu'il se trouve personne en disposition de vous contredire.

Je sçay bien que vous ne dictes pas dans vostre Epistre dedicatoire que ce soit des expériences de mon liiz dont vous parlez ; et je sçay bien aussy (comme je vous ay dict cy devant) que vous luy en avez envoyé faire civilité, et luy * dire que ce n'est pas luy dont vous entendez parler dans les paroles fâcheuses qui y sont insérées, mais bien du Père Vallerianus Magnus, Capucin, qui a escript en Pologne sur le mesme subject.

Mais trouviez-vous ^ en luy sujet de croire qu'il ^ fust si peu intelligent, que de ne pas cognoistre l'artifice de votre civilité à contretemps, et * lieu d'espérer qu'il pust ^ en estre persuadé, après que la tissure entière de vostre livret a faict si clairement veoir que c'est luy et non autre, que vous avez voulu provoquer, aprez que vous avez employé tout ce que vous avez d'industrie pour tascher à destruire les huict expériences qu'il a faictes ; et qu'aprez vostre prettendue destruction de ces huict expé- riences, vous avez mis fin et terminé vostre livre sans plus traiter d'autres matières ?. Trouvez vous que la cha- rité soit plus offensée en la personne de mon filz qu'en celle du Père Vallerianus, qui peut estre ne vous vist jamais, ny jamais n'ouïra parler de vous? Et trouvez-vous c{ue l'offense que vous avez commise ^ (car enfin vous ad-

��1. Les quatre derniers mots de l'écriture du correcteur.

2. [qu'il y ait]. Première correction : qu'il y [eustj.

3. [soit].

l^. [qu'il y eust].

5. En, addition du correcteur,

6. Car enfin, et d'avoir piqué et provoqué, de récriture du correcteur.

Il - 18

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