attollilur, in tubum prorumpit, hydrargyrum propellit, ac superior tandem, eo depulso evadit[1] ? »
De ces quatre problèmes, le premier et le deuxième tou- chent aux principes de la philosophie ; ils mettent les savants du xviie siècle dans une situation particulièrement délicate. En effet, quand il s'agissait d'expliquer la lumière les atomistes soutenaient, contre les partisans du plein, l'existence d'un vide dispersé, c'est-à-dire d'un milieu vide à l'intérieur duquel circulaient les particules lumineuses. Mais ici on aurait eu affaire à une étendue continue dans laquelle il n'y aurait rien, à un vide absolu et qui serait pourtant capable de transmettre la lumière[2] . A cette difficulté, venant de la transmission de la lumière, Mersenne ajoute celle qu'offrirait la propagation du son, dont l'étude lui était familière ; il propose cette expé- rience d'enfermer dans l'espace libre du tube une mouche, un oiseau, voire même un homme avec un marteau qui lui per- mettrait de briser sa prison en cas de danger, ou à défaut d'homme soit un chat, soit tout autre animal capable d'expri- mer par ses cris et par la vivacité de ses mouvements ce qui pourrait se passer dans cet espace sans air. [3]
- ↑ Dissertation de Nupero Experimento, circa Inane coacervatum, insérée dans les Animadversiones in X librum Diog. Laërtii, 1649, t. I, p. 427, et Opera, Lyon, 1658, t. I, p. 205. — Lasswitz a relevé ce passage, et il a exposé les solutions de Gassendi dans sa Geschichte der Atomistik vom Mittelatter bis Newton, 1890, t. II, p. 136 sqq.
- ↑ Dans son Traité de la Lumière, Leide, 1690, Huygens attache encore à « la célèbre expérience de Torricelli » une importance déci- sive pour la constitution de l'hypothèse de l'éther luminifère. La trans- mission de la lumière dans le haut du tube « prouve qu'une matière différente de l'air se trouve dans le tuyau, et que cette matière doit avoir percé le verre, ou le vif argent, ou l'un et l'autre, qui sont tous deux, impénétrables à l'air » (p. 10-11).
- ↑ « Porro foret operae pretium aliquam muscam admodum vegetam et robustam, verbi gratia, crabronem aut vespam in tubo BA inc udere, priusquam mercurio impleretur, ut post depletionem in KC videretur num in eo vacuo aut si mavis, in æthere, viveret, ambularet, volaret,etc.» Reflecliones physico-mathematicæ, Paris 1647, cap. iv, p. 90. A la dernière page de la première Préface, Mersenne dit: « Nobis autem