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RECIT DE DEUX CONFERENCES 367

nel et consacré à la mémoire du plus glorieux archevêque et défenseur de l'Eglise, S' Ambroise, l'an des déclarations et révélations evangeliques mil six cens quarante sept.

Signé : François, archevêque de Rouen. et plus bas

par le commandement de Monseigneur,

Esprit, et scellé du sceau de Mond. Seigneur. »

V. — A ce dénouement un triple épilogue.

Tout d'abord, le 1 7 avril Jacques Forton est reconnu capable etdéféréau serment. Mais, pour un motif que nous ignorons, il ne conserva guère cette fonction dont Pascal lui avait disputé l'accès avec tant d'acharnement : M. de Beaurepalre signale, du 21 décembre 1647, une procuration pour résigner la cure de Crosville, pour cause de permutation contre celle de Sar- Irouville aux environs de Paris. La permutation ne fut d'ail' leurs pas acceptée. La nomination d'un nouveau curé à Gros- ville, du 16 juillet 1648, fait connaître que la cure était de- venue vacante, par la profession religieuse, dans l'ordre des capucins, de Jacques Forton.

En second lieu. Camus n'avait pas accepté sans protesta- tion la lettre véhémente que son archevêque lui avait adressée. Il répond immédiatement par une lettre, datée du 7 avril, qui nous est parvenue avec les annotations de l'archevêque. Deux extraits de cette lettre et de ces annotations sont à citer ici. Dans le premier, le nom de Pascal revient encore sous la plume de l'archevêque. Camus avait commencé sa lettre ainsi : « Monseigneur, il ne faut que distinguer les tems, et aussytost on accorde les Escritures. Votre esprit, qui pénètre tout a bien aperceu cela en disant que quand j'ay receu tes- moignage de la personne la doctrine qu'on luy attribue n'es- toit pas encore venue à ma connoissance, et moy qui ne suis ni prophète, ni enfant de prophète, ne pouvois pas percer dans l'avenir, joint que je vous puis asseurer en parole et vé- rité et d'une charité non feinte, que j'ignorois mesme alors qu'il eust esté conventuel profez, et que je l'ay sceu que de-

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