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362 ŒUVRES

Vous voyez bien que l'on vous emporte, et que le népotisme contre lequel j'ay tant escrit vous pousse et engage bien autant. Tout le monde y fait reflexion, faites la s'il vous plaist. Quant à l'affaire de l'Eglise, que vous traitez comme une affaire particulière, en faisant accorder ceux à qui il faudroit deffendre de s'accorder que l'on n'eust accordé ce que l'on doit à l'Eglise, le sieur de Saint-Ange vous dira à quoy il en est, et M. Pascal, ce qu'il m'a ouy prononcer, pour faire r' entrer le particulier dans le public, au lieu que vous feriez au besoin r'entrer le public dans le particulier. Voilà ce que i'ay pour le présent à dire, pour commencer à replaider entre nous à buis clos et sans que le Palais s'en mesle. L'Eglise contente, nous aviserons au reste. Vous pouvez sçavoir de M. Pascal le train que prend l'affaire de Vernon, et le pas- sage du commissaire, le sieur de La Haye Aubert. »

Il y a plus : l'archevêque, sous l'influence de Pascal vrai- semblablement, dessaisit Camus, soupçonné d'avoir partie liée avec les parlementaires et de favoriser par népotisme les curés de Rouen (l'une de ses sœurs avait, dit M. Urbain, épousé un membre du Parlement de Rouen, et son neveu étoit curé de Saint-Martin).

Lettre écrite a M. G.vude [l'un des vicaires généraux],

PAR LE GRAND VICAIRE DE PoNTOISE d' AgUILLANGUY, SUR l'oR-

DRE DE M. l'Archevêque de Rouen :

��De Gaillon, ce 2* Avril 1647.

Monsieur, Enfin l'affaire du sieur de Saint-Ange se va terminer entre vos mains, puisque l'ordre que je viens de recevoir de M. l'Arcbevesque est de luy dire de vous aller trouver pour concerter avec vous et dresser ensemble une déclaration par laquelle vous fassiez nettement déclarer au sieur de Saint- Ange ce qu'il tient et ce qu'il ne tient pas sur les propositions dont vous avez ouy parler, et la faire dresser la plus advan-

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