Page:Œuvres de Blaise Pascal, I.djvu/417

Cette page n’a pas encore été corrigée

RÉCIT DE DEUX CONFÉRENCES 361

nion et bonne intelligence bien séante à ceux qui sont fidelles à la dilection, et qui acquiescent à la concorde. C'est à vous, Monseigneur, d'achever par votre bénédiction ce que j'ay com- mencé par ma sollicitation ; pour cela, j'ay obtenu de M. Pas- cal le pcre qu'il fut le médiateur auprez de vous de cet accommodement, sachant l'estime que vous faites de sa per- sonne, à quoy M. de Saint-Ange s'est rangé avec beaucoup de contentement. Je n'en diray pas davantage, puisque scieniibus legem loquor, et que sapientlam loquimar inier perfectos * .

« Je suis inviolablement, Monseigneur, vostrq très hum. et ob. serv.

Signé: J. P., E. de Belley. »

IV. — Encore une fois Camus se heurte, moins sans doute à l'inflexibilité de l'archevêque qu'à la ténacité presque fa- rouche de Pascal. De quoi témoigne cette lettre curieuse :

��De Gaillon, le 2 avril 1647.

« Pleust à Dieu, monseigneur, mon cher Timothée, n'eust elle point esté employée pour ce corbeau, qu'il nous faut blanchir, et contre l'Escriture convertir en colombe. Je vous envoyé le premier trait, qui m'a autant estonné que chose du monde et où vous me meslez et mon dioceze bien libre- ment, nous faisant passer nécessiteux de moynes defroquez que vous eslevez par dessus les Astres. Possible n'avez vous pas copie de ce que vous en avez escrit, l'autre estant desjà déféré, pour vous faire faire les reflexions que mérite une telle surprise et devant telles gens, qui n'est pas de quoy mettre notre Eglise et gouvernement en haute considération.

��I. Textes de Saint-Paul. Rom.Wl, 1 : An ignoratis fratres (scientibus enim legcm loquor) quia lex in homine dominatur, quanto tempore vivii ? et I Cor. II, 6 : Sapientiam autem loquimur inter perfectos : sapien- tiam vero non hujus sxculi, neque principum. hujus sœcuU qui destruantur.

�� �