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bation de docteurs et privilège du Roy, l’an 1645, qui dévoient estre plus fidelles tesmoins de mes pensées et de ma doctrine que les oreilles et l’esprit de ceux qui les ont baillées par escrit… »

Suivent les Propositions suspectes et les « Reponces contradictoires aux quatre premières propositions dans les propres mots de mon livre, pages 2 et 3 de la préface, etc. »

Le tout se termine par ces mots : « Pourtant ce m’est un bonheur de pouvoir respondre par la mesme doctrine que j’ay toujours enseignée, professée et soumise à l’Église et à la correction des docteurs qui, capables de pénétrer et concevoir les mystères de la religion et de la foy, auroient la bonté de m’instruire, et je proteste de rechef par ces présentes que je soumets toutes mes pensées et mes discours à la censure de l’Église apostolique et romaine, en foy de quoy je les ay signées de ma main.

Signé : J. Forton,

Prêtre indigne, dit de Saint-Ange, avec paraphe. »

Camus peut écrire à son Archevêque (du 20 ou 21 mars 1647) : « Monseigneur, après beaucoup de conseils et de tracas, voilà enfin que, selon vos ordres, nous avons fait faire la déclaration en votre conseil au sieur de Saint-Ange, dont nous vous envoyons la copie pour en avoir votre jugement. J’en ay fait rayer tous les mots qui pouvoient choquer, et n’y ay souffert que des termes simples et modestes pour oster toute occasion à ceux qui la cherchent de continuer une altercation si fascheuse, de laquelle ne peut, à mon avis, sortir aucune édification, l’Apostre nous apprenant que ceux qui s’entremordent et s’entredechirent les uns les autres se consument et se perdent, outre les grandes offenses de Dieu qui se multiplient en ces contestations, non in contentione et æmulatione… »

III. — Ici nouvelle intervention à Gaillon de Pascal et de ses amis, nouvelle lettre de François de Harlay à Camus :