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poids de la cheute du vuyde ou de la raréfaction jusqu'à une certaine quantité, il ne faut pas s'estonner s'il en a fait tousjours de mesme^ et non plus ; et quand il s'en est fait davantage^ dans la sarbatane, c'est par un autre agent ou force plus grande que n'estoit^ le poids du mercure; sçavoir et par la force du bras, laquelle eslevant davantage la sarbatane, et jusques à la région de l'eau, laissoit le mercure en sa mesme place, et faisoit le mesme effect que sy on l'eut tiré d'autant par le bas, que la canne estoit eslevée par le haut, c'est à dire * causoit un plus grand espace de vuide ou de rare- faction. Et c'est à mon advis la juste response qu'on peut faire à ce doubte, pour la vérification de laquelle il fau- droit comparer la force qu'on employé à lever la^ sarba- tane en cet estât, avec la pesanteur du mercure qui reste dedans, en attachant la dite sarbatane à un costé d'une balance, et mettant dans l'autre le poids nécessaire pour faire cette eslevation, parce que je ne doubte point qu'il n'y en falut davantage qu'il n'y a de mercure dans la canne, encores qu'il semble' qu'estant d'une nature fluide, il ne la doibve point empescher de lever. Sy je

��1. Texte imprimé : et quand.

2. Texte imprimé : c'est par.

3. Texte imprimé : son seul poids.

4. Texte imprimé : comme.

5. Texte imprimé : a fait et causé.

6. Texte imprimé : canne.

n. Texte imprimé : que le Mercure estant d'une nature fluide, et n'adhérant point au verre, ne le doive point empescher de lever ny ap- porter de résistance. J'espère quelque jour en faire l'expérience qui sera très-facile, et quantité d'autres en suite que cette nouveauté peut fournir, estant bien asseuré qu'on n'en demeurera pas là, et qu'il faudra pousser plus avant la recherche de tant de causes et d'effets incognus iusques ici Voilà ce que ie pense.

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