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APPENDICE Explication de la. Machine de M. Pascal, par laquelle

ON PRATIQUE l' ARITHMETIQUE ^.

(Adressée par Ch. Belair a Christiaan Huygens, en 1669)

Celle que j'ay entre les mains n'est que pour les nombres entiers. Elle ne peut s'estendre que jusques aux dixaines de mille : c'est-à-dire que le plus grand nombre qu'elle puisse monstrer est 99999.

Cette machine à l'extérieur parolst comme unepetite cassette de cuivre bordée par haut et par bas de deux petites moulures d'Ebene, et soutenue sur 4 petites pommes aussy d'ebene.

La feuille marquée Première figure ^ montre la grandeur du dessus de cette cassette et ce qui y paroist.

Les lettres A, B, C, D, E marquent 5 cercles qui sont un peu élevez, sur chacun desquels lesdits caractères des chiffres sont escrits, et ces cercles sont fixes.

Au dedans de ces cercles, les lettres F, G, H, I, K marquent autant de roues, qui ont chacune 10 crans et dont chaque cran (la roue demeurant en sa liberté) se met toujours vis à vis de quelqu'un des chiffres.

On fait tourner ces roues contre l'ordre des chiffres (car elles ne sçauraient aller de l'autre costé) mettant un petit baston dans lequel des crans l'on veut. On ne leur fait jamais faire un tour entier sans lever le baston, car on rencontre en chemin la pièce marquée L qui est fixe.

La roue F est pour les nombres ; la roue G pour les dixaines, etc.

��1. Œuvres complètes de Huygens, t. II, p. 429.

2. Cette Première figure, réduite sur le fac-similé ci-contre, a environ 26 cm. sur i3 cm.

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