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Pascal et son temps. ― I : De Montaigne à Pascal ; II : Histoire de Pascal[1].

2° Les études de détail qui portent sur une partie de la vie ou des écrits de Pascal, et qui éclairent certains points obscurs par la publication de pièces d’archives : Gonod et M. Élie Jaloustre ont fait connaître les circonstances dans lesquelles la famille Pascal vivait à Clermont ; M. l’abbé Urbain et M. de Beaurepaire ont élucidé l’affaire Saint-Ange, et le séjour des Pascal à Rouen ; M. Marius Barroux a publié des actes notariés fort importants pour l’histoire de l’entrée de Jacqueline à Port-Royal. Nous avons mis à profit, au cours de la revision de nos épreuves, plusieurs des notes que M. Jovy a réunies dans son Pascal inédit, 1908.

3° Les grandes éditions des savants contemporains de Pascal : l’édition de Desargues par Poudra, 2 vol., 1864 ; celle de Fermat par Paul Tannery et Charles Henry, 1891-1896 ; celle de Christiaan Huygens par la Société hollandaise des sciences, 1888, sqq. ; celle de Des-

  1. Je dois ajouter ici l’expression d’un regret : il y a un aspect de la biographie de Pascal qui n’a pas encore reçu l’élucidation qu’il réclame ; c’est celui qui concerne la physiologie de Pascal. On a beaucoup écrit, à propos de Pascal, sur les relations du génie et de la folie, ou de la névrose et de la religion ; mais il semble que la préoccupation de ces questions générales aient détourné les auteurs de l’étude de l’individu particulier. Je ne sais pas si les documents dont nous disposons suffisent pour porter un diagnostic précis ; mais il est clair que le médecin n’aura pas avancé la question d’un pas, lorsqu’au lieu de s’acquitter de sa tâche précise de clinicien il aura usé de ses droits de penseur pour énoncer des thèses métaphysiques et anti-jansénistes, lorsqu’il conclura comme fait le docteur Binet-Sanglé dans son récent ouvrage : Les lois psycho-physiologiques du développement des religions, Paris, 1907, que Blaise et Jacqueline Pascal ont été « victimes de leur hérédité et de leur milieu. »