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crit autographe ou tout au moins l’édition princeps fait défaut ; pour la plupart des lettres de Pascal ou de ses sœurs, nous n’avons que des copies du XVIIIe siècle ; pour le Fragment de préface sur le Traité du Vide, nous ne disposons que du texte transcrit par Faugère dans l’orthographe de 1844. Il était donc impossible de donner à notre édition un aspect suffisamment homogène sans prendre un des deux partis suivants : ou transposer uniformément tous les textes dans le système de l’orthographe usité au XXe siècle, ou conserver telle quelle l’orthographe que les documents originaux nous fournissaient, et pour les autres textes rétablir l’orthographe contemporaine de Pascal. Il nous a semblé que l’hésitation n’était pas possible ; nous avons adopté le second parti ; l’arbitraire qu’il comporte inévitablement et sur lequel il n’est pas besoin d’insister davantage, est à nos yeux atténué dans une large mesure par l’incertitude et l’indifférence du XVIIe siècle en matière d’orthographe. Il est inutile d’ajouter que nous ne sommes pas crus asservis aux habitudes typographiques du XVIIe siècle ; nous ne pensons pas que le respect des deux formes de l’s, ou la confusion des caractères u et v, i et j, soient liés à la reproduction de l’orthographe contemporaine de Pascal. De même, a et ou ont l’accent grave partout où nous le mettons aujourd’hui. Enfin la ponctuation a été rapprochée des habitudes modernes, lorsque l’intérêt de la clarté nous a paru l’exiger.

On rencontre dans l’étude de la carrière scientifique de Pascal un certain nombre de documents qui sont en latin. Les uns, comme les traités mathématiques de 1654, sont de Pascal : il nous a semblé que, suivant l’usage adopté dans l’édition Lahure (et le travail fait par Ch. Drion nous a été fort utile), la traduction française devait accompagner le texte de Pascal. Les autres, qui concer-