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VERS DE JACQUELINE PASCAL 263

Pour voir leurs muses couronnées; Mais c'en est un beau ^ [gru'jaujourd'huy Une fille de douze années A seule de son sexe eu des prix sur ce Puy^

��A SAINTE CECILE

��Novembre iôàO.

Noble fille du ciel, quand ton cœur généreux, Àprez avoir franchi mille pas dangereux, Se sentit consumé d'une divine flamme, Ton esprit transporté trouva son feu si doux Qu'à l'instant tu voulus en brûler ton espoux ; Tu luy fis bonne part des ardeurs de ton ame ; Et toutesfois ton zèle alloit toujours croissant. Mais cessons d'admirer cette sainte adventure : Le feu qui te brusloit est de cette nature Que plus on le prodigue et plus il se ressent.

��1. M. Marty Laveaux imprime d'après le manuscrit: Afffîs c'en est un beau aujourd'hui, et s'autorise de l'exemple d'un autre hiatus dans une improvisation de Corneille ; la façon très indirecte dont ces vers nous ont été transmis permet pourtant de croire à une faute du manuscrit. Vide infra, t. XI, p. 8/17.

2. « Du latin podium, qui signifie tertre et rangée de sièges dans un théâtre », dit Littré. Nous empruntons également à son article ce texte de Garasse (Rech. des Recherches, p. 128) : « Au puy de la Con- ception de Nostre-Dame,dans la Ville de Rouen, il y a un concours de tous les hons esprits qui viennent composer des chants royaux en l'honneur de la Vierge, »

3. A l'occasion sans doute de la fête de Sainte Cécile, qui tombe l& 22 novembre.

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