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ETIENNE PASCAL ET ROBERVAL A FERMAT

l’autre en D. Il est clair que le levier, chargé des poids C, D, pèsera sur l’appuy B ; mais ce sera tout au contraire que si les deux poids estoient amassez en B.
Fig. 9.
Car, si l’appuy n’est pas assez fort, il rompra, et les poids, emportant leur levier, que nous supposons estre de soi sans poids, ne cesseront de mouvoir tant que la ligne droite CD soit venue au point A, le levier estant monté en partie au-dessus de B, en lieu de s’abaisser vers A, ce qui seroit arrivé si les poids, estant amassez en B, avoient rompu l'appuy.

Enfin, soit le levier comme auparavant auquel soient les quarts de circonférence BC, BD et,
Fig. 9.
de part et d’autre du point C, soient pris des arcs égaux CG, CE, chacun moindre qu’un quart. De mesme, de part et d’autre du point D, soient pris des arcs égaux entre eux et aux précédents, DH, DF, tous commensurables au quart. Soit aussy divisé tout l’arc EBF en tant de parties égales qu’on voudra, en sorte que les poincts E, C, G, B, H, D, F soient du nombre de ceux qui font la division ; et soit divisé le poids en autant de parties égales que l’arc EBF, lesquelles parties de poids soient posées aux points de la division du levier. Alors, Les poids qui se trouveront posez sur les arcs EC, FD déchargeront autant l’appuy B qu’il estoit chargé par ceux des arcs CG, DH. Ainsy,