fit paraître en 1779 : les pièces relatives à la Machine Arithmétique, y compris la lettre à la reine Christine ― la polémique avec le P. Noël ― l’échange de lettres avec M. de Ribeyre ― la correspondance avec Fermat (qui avait déjà paru dans l’édition des œuvres de Fermat donnée à Toulouse en 1679) ― les Réflexions sur la Géométrie ― le Fragment de Préface pour le Traité du Vide, devenu De l’Autorité en matière de Philosophie ― les opuscules théologiques, tel que le Discours où l’on fait voir qu’il n’y a pas une relation nécessaire entre la possibilité et le pouvoir, ou les Questions sur les Miracles ― et jusqu’à des pages rédigées par Nicole et par Fontaine d’après le souvenir laissé par la conversation de Pascal : les Discours sur la condition des Grands, publiés en 1670 dans le Traité de l’éducation d’un prince ― l’Entretien avec M. de Saci sur Épictète et sur Montaigne, que Desmolets avait inséré en 1728 dans la Continuation des mémoires de littérature et d’histoire, tome V.
Il était réservé à Victor Cousin et à Prosper Faugère, entre les années 1841 et 1846, d’ajouter à tous ces écrits, dont ils nous rendaient le texte authentique, les lettres intimes, et deux manuscrits de grand intérêt, qui sont attribués à Pascal : le Discours sur les Passions de l’amour et l’Abrégé de la vie de Jésus-Christ[1].
Tels sont les matériaux dont se compose une édition
- ↑ L’étude du fonds Huygens, entreprise pour l’édition des Œuvres de Christiaan Huygens donnée par la Société des sciences naturelles, a permis de retrouver à Leyde une lettre autographe de Pascal du 5 janvier 1659. L’étude des écrits du P. Lalouère a fourni deux fragments de lettres écrites par Pascal (Revue des questions scientifiques de Bruxelles, avril 1879). Nous avons trouvé à la Bibliothèque Nationale deux petites pièces de vers qui seraient de la jeunesse de Pascal (t. I, p. 140-141).