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Quand l’automne à l’hiver abandonne la plaine,
Un beau port, où janvier réchauffe son haleine,
            Sous notre soleil d’Orient.

Et nos toits sous les pins ! Ville napolitaines,
D’où nous voyons la mer, assis près des fontaines,
D’où l’on entend le cri des lointains nautonniers,
Quand les brises du soir, que le flot nous apporte,
Font frissonner d’amour, devant la fraîche porte,
            Nos coupoles de marronniers.

Et surtout aujourd’hui que Marseille nouvelle
Dans son éclat antique à nos yeux se révèle ;
Et que, vengeant son nom d’injurieux dédains,
Elle prouve qu’aux fils de la vieille Phocée,
Athène, en expirant, a légué son Lycée,
            Acadème ses frais jardins.