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Avec orgueil elle étale
Son double bec émoussé ;
Informe et triste dépouille,
L’eau du pôle encor la mouille :
Sur ses dents qu’use la rouille
Tout l’Océan a passé !
 
Je sèche mes pleurs bien vite :
La mer donne la gaîté ;
Ce noir écueil que j’évite,
La Pérouse l’a heurté.
Ainsi fait le flot rapace :
Il engloutit dans l’espace
Le vaisseau léger qui passe ;
Demain il l’eût respecté.

Puis j’ai vu ces froids rivages
Qui vous donnent le frisson,