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Bientôt des bords du Rhin vers l’Asie élancés,
Emules rajeunis de vos travaux passés,
Epouvantant les Czars la sainte métropole,
Vous irez dans Moscou chercher les clefs du pôle ;
Et quand, pour échapper à vos puissantes mains,
Le pôle, sous vos pieds, glacera ses chemins ;
Quand les rois, secouant leur stupeur léthargique,
Convoqueront l’Europe aux champs de la Belgique,
Une dernière fois parés des trois couleurs,
Soldats, vous combattrez dans ce vallon de pleurs
Où la France, portant son dernier coup d’épée,
Tombera digne d’elle au visage frappée !!!
Alors de ce grand siècle, étonné de finir,
Plus rien ne restera qu’un morne souvenir.
Sur une île de rocs, dans l’Océan jetée,
La gloire et le génie auront leur Prométhée,
Et les rois, l’enchaînant à cet écueil lointain,