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De la chaîne libyque il a suivi la crête ;
Il a trompé Desaix, et par un long circuit
Aux périls du Désert échappé cette nuit ;
Du pacha de Stamboul ce noble auxiliaire
Dans un dernier effort veut ressaisir le Kaire.
Le fier Circassien, de tant de chocs froissé,
Etale les lambeaux de son luxe passé,
Et montre avec orgueil aux Ottomans novices
Sa face de lion, belle de cicatrices.
La France, défiée aux plaines d’Aboukir,
A ce sanglant duel se hâte d’accourir ;
Du Kaire, du Fayoum, de l’étroite frontière
Où Suez à deux mers oppose sa barrière,
Du Delta nourricier aux fertiles sillons,
Arrivent à la fois nos joyeux bataillons.
Quels sont ces combattans qu’on aperçoit à peine,