Souffrez encore un jour ; à la prochaine aurore
Un prodige sauveur à vos yeux doit éclore ;
Elle brille : au dehors de ces arceaux voûtés
Quel son long-temps muet retentit ? Écoutez !!!
La fanfare du camp, qui dans les airs expire,
Chante l’hymne : Veillons au salut de l’Empire.
Distinguez-vous la voix des soldats attendris ?
Le nom du Général se mêle à tous ces cris ;
La foule vers ces lieux semble être convoquée,
Le long murmure approche ; on ouvre la mosquée :
Un peuple de soldats arrêtés sur le seuil
Mesure avec effroi ce long palais de deuil…
Tout-à-coup, s’arrachant à ces groupes timides,
Plus calme qu’à Lodi, plus grand qu’aux Pyramides,
Bonaparte est entré ; ses plus chers généraux,
Kléber, Reynier, Murat, escortent le héros ;
Il marche, et de mourans la salle parsemée
Tressaille sous les pas du père de l’armée ;
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