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S’abritent des vaincus les hordes vagabondes.
L’armée a poursuivi son vol précipité :
Elle quitte Miski, rivage inhabité,
Et la tour de Zéta, dont la hauteur massive
Domine des côteaux que parfume l’olive.
On signale Naplouse et son riche vallon,
Les rives du Bélus, les figuiers d’Esdrelon,
La chaîne du Carmel dont la cime adorée
Sert de phare au chrétien voguant vers Césarée,
Et l’imposante mer qui, sous un soleil pur,
Prête à ces grands tableaux sa bordure d’azur.
La mer en ce moment, comme une immense glace,
Déroulait au couchant sa déserte surface ;
Seulement du rivage où la vague s’endort,
Comme un double signal d’incendie et de mort,
On distinguait au loin le Tigre et le Thésée,