Page:Œuvres de Barthélemy et Méry, tome 3, 1831.djvu/132

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Où son onde baignait les murs du labyrinthe ;
Il a vu la colonne aux feuilles de Corinthe,
Qui montre avec orgueil son fût aérien
Sur le sol où passa la ville d’Adrien ;
Il foule ces déserts, tombeaux des villes mortes,
Abydus, Selimon, Luxor, Thèbe aux cent portes ;
Le vieux temple d’Hermès, dont le long corridor
Brille d’un vif azur semé d’étoiles d’or ;
Tentyris, qui gardait sous sa voûte profonde
Le zodiaque noir, contemporain du monde ;
En vain dans ses caveaux les prêtres l’ont caché ;
Comme un tableau mouvant Desaix l’a détaché,
Et l’œuvre constellé d’un magique astronome
Est promis par l’Égypte à la nouvelle Rome.
Louvre, palais du monde, éternel Panthéon,
Meublé par la Victoire et par Napoléon !
Un jour sur le pavé de tes pompeuses salles
Les sphinx alongeront leurs griffes colossales ;