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Qui marquent la frontière où le Désert finit.
Voilà par quels travaux, sous la zône d’Afrique,
Les hommes d’autrefois servaient la République !
Le temps effacera, dans son rapide vol,
Le trace de leurs pieds imprimés sur le sol ;
Et peut-être qu’un jour, frappés de tant de gloire,
Nos incrédules fils accuseraient l’histoire ;
Mais les marbres du Nil, conquis par ces exploits,
Authentiques témoins, élèveraient la voix.
Desaix, en ce moment, loin du ciel d’Idumée,
Recommande au burin les fastes de l’armée,
Et de la même main qui bat les Musulmans,
Dans ses trèves d’un jour, cueille des monumens.
Quels merveilleux travaux signalent son voyage !
Déjà du Nil soumis remontant le rivage,
Il a laissé Mœris, immense réservoir,
Où bouillonnait le fleuve étonné de s’y voir,