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Que béni soit son nom ! Qu’un nuage d’encens
Parfume la grande mosquée !
Le Mameluck a dit : «  Ce palais est à moi ;
Protégé par mon sabre, appuyé sur ma loi,
J’insulte aux nations rivales ;
Dieu lui-même a créé ces lieux pour mon pouvoir ;
L’Égypte est mon jardin, le Nil est l’abreuvoir
Qui désaltère mes cavales.
Il triomphait encore au matin, et le soir
Sous ses pavillons d’or, Kébir ! tu vins t’asseoir,
Aussi grand que les Pyramides.
Ton archange saisit le glaive à deux tranchans,
Et dans le grand Désert il chassa les méchans
Comme des gazelles timides.
Gloire à Kébir, sultan du feu !
Que Mourad pleure sa défaite !
Réunis dans le même lieu,
Célébrons tous la même fête ;