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Campait sur le sol même où vous avez dormi.
Le Nil respire enfin libre de ses despotes ;
Vainqueurs des Mamelucks, à nos compatriotes
Nous montrerons un jour, d’un bras cicatrisé,
Les étendards conquis aux plaines de Ghizé.
Je suis content de vous ; ma voix reconnaissante
Vous félicite au nom de la patrie absente !
Un repos mérité vous attend aujourd’hui ;
Le Kaire sans défense, invoquant votre appui,
Vous ouvre avec transport son enceinte sacrée.
Respectez une ville à votre foi livrée ;
Que l’Égypte soumise, au milieu de vos rangs,
Trouve des protecteurs et non des conquérans ;
Songez que d’autres lois gouvernent ces rivages.
Gardez-vous de troubler leurs mœurs et leurs usages
Détournez vos regards de leurs sérails jaloux
Accoutumez le peuple à prier devant vous ;
Et puisque l’Italie, à nos armes soumise,