Page:Œuvres de Barthélemy et Méry, tome 2, 1831.djvu/153

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On nous accusera peut-être de précipiter nos publications et de payer trop souvent notre dette à la circonstance ; nous répondrons, pour nous justifier, que, si la Cour a ses poëtes pour chanter la circonstance, il doit être permis au Peuple d’avoir les siens ; c’est parmi ces derniers que nous nous glorifions de nous ranger. Aujourd’hui, les événemens se succèdent avec tant de rapidité, qu’on est obligé, en poésie, d’improviser l’histoire politique du moment. Espérons que quelque Dieu, inconnu jusqu’ici, rendra bientôt le calme au Peuple, et fera de doux loisirs aux poëtes.