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À CELLE QUI AIMA LE CLOÎTRE

Tu parlais du jardin où les roses claustrales
Pour les bouquets d’autel fleurissaient doucement,
Des nonnes dans l’enclos lumineux et dormant
Cueillant des fruits au son des cloches vespérales ;

Et moi je te voyais en un calme couvent
T’asseoir, rigide et blanche, aux stalles des chapelles
Et lever vers le ciel tes mains froides et belles
Et fermer ta fenêtre au printemps décevant.