divin, que je suis comme effrayé de ne pas voir excepté dans la Glace, mais enfin qui ne l’est point.
Voilà qui est bien fort, m’allez-vous dire ? comment donc votre Glace l’entend-elle ?
Où sont ces grands esprits comparables à ceux de l’antiquité ? & depuis les Grecs & les Romains, où prendrez-vous ces Cicéron, ces Démosthene, &c. dont vous parlez ?
Sera-ce dans notre Nation, chez qui, pendant je ne sçais combien de siècles, & jusqu’à celui de Louis XIV, il n’a paru en fait de Belles Lettres, que de mauvais Ouvrages, que des Ouvrages ridicules.
Oui, Monsieur, vous avez raison, très-ridicules, & le Miroir lui-même en convient, & n’en fait pas plus de cas que vous ; & cependant il assûre qu’il y eut alors des génies supérieurs, des hommes de la plus grande capacité.
Que firent-ils donc ? De mauvais Ouvrages aussi, tant en Vers qu’en Prose ; mais des ouvrages infiniment moins mauvais, (pesez ce que je vous dis-là) infiniment moins ridicules que ceux de leurs contemporains.
Et la capacité qu’il fallut avoir alors, pour n’y laisser que le degré de ridicule dont je parle,