& dont j’admirai l’élégance, la sagesse & la majesté ; mais qui est un peu long.
Celui du Tasse qui est si intéressant, qui est un ouvrage si bien fait, qu’on lit encore avec tant de plaisir dans la derniere traduction françoise qu’un habile Académicien en a faite, qui y a conservé tant de grâce ; qui ne vous enleve pas, mais qui vous mene avec douceur par un attrait moins apperçu que senti ; enfin, qui vous gagne, & que vous aimez à suivre en François comme en Italien, malgré quelques petits concetti qu’on lui reproche, & qui ne sont pas fréquents.
Celui de Milton, qui est peut-être le plus suivi, le plus contagieux, le plus sublime écart de l’imagination qu’on ait jamais vu jusqu’ici.
J’y vis le Paradis terrestre, imité de Milton, par Madame Du…… Bo…… Ouvrage dont Milton même eût infailliblement adopté la sagesse & les corrections, & qui prouve que les forces de l’esprit humain n’ont point de sexe : ouvrage enfin fait par un Auteur qui par-tout y a laissé l’empreinte d’un esprit à son tour créateur de ce qu’il imite, & qui tient en lui, quand il voudra, de quoi mériter l’honneur d’être imité lui-même.
Celui de la Henriade, ce Poëme si agréable-