« C’est, dit Ruperti, prendre de haut et de loin les causes de discorde ; car, des profusions naît l’indigence, de l’indigence les rapines, des rapines les dissensions civiles. »
Il s’agit ici des lois somptuaires Licinia, Didia, Fannia, Orchia, etc., qu’au rapport de Suétone (Vie de J. César, ch. xliii) Jules César remit en vigueur.
On pressait beaucoup César d’éteindre entièrement, par un édit, les dettes des particuliers, comme cela s’était fait déjà plus d’une fois, et comme on s’y attendait encore : « car, dit le président de Brosses, c’était toujours une des grandes espérances des gens dérangés, quand ils se jetaient dans la guerre civile. Il ne le voulut pas, mais il ordonna que les débiteurs seraient reçus à céder des fonds à leurs créanciers au prix, de leur acquisition, ou par estimation faite de leur valeur avant la guerre civile, c’est-à-dire au temps de la paix, en déduisant sur le capital de la créance les intérêts usuraires qui auraient été joints ou qu’ils auraient payés, ce qui fit à peu près une diminution d’un quart sur les capitaux. »
Cicéron a dit quelque part : Ita bellum suscipiatur, ut nihil aliud quam pax quæsita videatur.
Sénèque, dans Hercule furieux :
Pacem reduci velle victori expedit,
Victo necesse est · · · · · · · · · ·
Cicéron a dit du peuple romain : Illa concionalis hirudo ærarii, misera ac jejuna plebecula (ad Att., lib. I, ep. xvi). Suétone nous apprend que César réduisit à cent cinquante mille individus le nom-