Page:Œuvres complètes de Salluste (trad. Durozoir), 1865.djvu/217

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as servi de ces soldats pris dans les dernières classes pour opprier et proscrire le parti du sénat, ; n’auraitTon pas dû au contraire jouer comme une mesure sage et prévoyante de sa part l’enrôlement B’une multitude indigente et factieuse ?

(116). Les plus indigents.....

Salluste présente la même réflexion dans la Catilinaire, chap. xxxvii : Egestas facile habetur sine damno. C’est dans le même sens que Pétrone a dit ; Inops audacia tuta est.

(117). ..... Cher au peuple et au sénat.

Salluste passe un peu légèrement sur ce qui concerne Metellus depuis son retour de Numidie. Après un triomphe magnifique attesté par Velleius, Aulu-Gelle et Eutropè, cet habile général fut accusé de concussion par le tribun Manlius ; niais lés/juges ne jetèrent pas même les yeux sur ses registres, qu’il leur présenta ; aucun d’eux ne voulut paraître douter de la probité dé cet illustre Romain. (CiciRoif, Discours pour Corn. Balbus.)

(118). .... Les siens en haleine.

Plutarque (Vie de Marius) et Frontin (liv. IV, ch. i, n" 7) donjnent le détail des travaux énormes que Marius imposait à son armée. Pour que les chariots de bagage n’embarrassassent point sa marche, il obligeait lesoldat à porter derrière son dos ses vivres, sa tente et jtous.ses. effets d’équipement roulés en un ballot, ce qui faisait un pardeâu excessif pour des gens chargés d’une cuirasse, de leurs ;javer Qines et d’un bouclier,.et qui avaient en uutre, sur le dos, de gros [pieux pour retrancher le camp. On nomma, par plaisanterie, mulets de Marius, les soldais de ce général ainsi chargés. Plutarque (ibid.) jassigne une origine différente à ce dicton.

(119). ....Les Gétues

Outre les Gétules, dit Paul Orose, Jugurtha avait encore tiré de l’armée de Bocchus une très-grosse troupe de cavalerie maure, avec laquelle il faisait à tout moment des courses précipitées, qui, tenant sans cesse, en haleine l’armée romaine, la fatiguaient au dernier point.