Page:Œuvres complètes de Salluste (trad. Durozoir), 1865.djvu/207

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(81). Très-défavorable à Metellus.

On lit dans les fragments d’Appîen sur la guerre de Numidie, que Metellus n’était pas aimé des troupes à cause de la rigueur avec laquelle il faisait observer la discipline. « Ainsi, ajoute Dion Cassius, les calomnies que Marius débitait contre lui étaient écoutées avec avidité, aussi bien par les soldats que par les commerçants d’Afrique, et par le menu peuple de Rome. » (Fragments recueillis par Valois.)

(82). Par la loi Mamilia.

Salluste désigne ainsi la loi qu’avait fait rendre le tribun C. Mamilius Limetanus, suivant la coutume des Romains de donner aux lois le nom de ceux qui les avait proposées. (Voyez le ch. XL .)

(83). Détestait l’ordre et le repos.

Quelque peu porté que doive être un traducteur à ajouter à Salluste, voici cependant un de ces passages en style pour ainsi dire archaïque, où, pour la liaison des idées, il faut bien qu’il ait recours à la paraphrase.

(84). Vers la troisième heure.

Les Romains comptaient douze heures de jour depuis le lever jusqu’au coucher du soleil : ainsi la troisième heure était alors ce qu’est pour nous neuf heures du matin ; un peu plus tôt en été, un peu plus tard en hiver.

(85). Il n’était que citoyen latin.

Les lois pénales ne prononçaient pas la mort contre les citoyens romains, dont le dernier supplice était l’exil ; mais cette disposition, établie successivement par les lois Porcia et Sempronia, n’était pas observée à l’armée pour un citoyen qui avait commis quelque faute grave contre son devoir. L’histoire en fournit plusieurs exemples, et l’on ne voit pas pourquoi Salluste fait ici cette distinction. Au reste, si l’on en croit Plutarque (Vie de Marius), Turpilius était inno-