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ENNODIUS A OLBRIUS ET ÉUGÈNE

Après une lettre restée sans réponse il revient à la charge pour en obtenir.

Le désir que j’ai de vos lettres me rend audacieux et, dès lors qu’une lettre lancée fait espérer une réponse, je ne sais plus garder le modeste silence que devrait m’imposer, malgré mon âge, l’ignorance de l’art de bien dire. Je devrais à mon amour propre la pudeur de me taire puisque mes premières avances ne m’ont pas donné ce que j’en attendais. Mais je ne sais si l’on jugera que c’est dépasser les bornes de l’opiniâtreté que d’aller par affection, à mes risques et périls et sans y engager personne, au-devant de nouveaux ennuis.

Adieu, mes chers seigneurs; revenez à m’écrire comme je vous le demande, de crainte d’aller contre le conseil de l’Evangile si vous refusez à mon importunité ce que vous eussiez peut-être dû accorder à mon affection.

Lettre 26