ssible ?
HIPPIAS
Si.
SOCRATE
Or ne sera-t-elle pas meilleure si elle fait du mal et commet des fautes volontairement que si elle en fait involontairement ?
HIPPIAS
Pourtant, Socrate, combien il serait étrange que ceux qui sont volontairement injustes fussent meilleurs que ceux qui le sont involontairement !
SOCRATE
C’est cependant une conséquence évidente de ce qui a été dit.
HIPPIAS
Evidente ? Pas pour moi.
SOCRATE
XVIII. — Je la croyais telle, Hippias, pour toi aussi. Mais continue à me répondre. La justice n’est-elle pas une force ou une science, ou les deux à la fois ? N’est-elle pas nécessairement une de ces choses ?
HIPPIAS
Si.
SOCRATE
Si la justice est une force de l’âme, l’âme la plus forte n’est-elle pas la plus juste ? car une telle âme nous a paru, excellent Hippias, être la meilleure.
HIPPIAS
Elle nous a paru telle en effet.
SOCRATE
Et si c’est une science, l’âme la plus savante n’est-elle pas la plus juste, et la plus ignorante, la plus injuste ?
HIPPIAS
Si.
SOCRATE
Et si elle est l’une et l’autre, n’est-ce pas l’âme qui possède à la fois la science et la force qui est la plu