celles qu’ils entretiennent à leur manière avec les hommes, et de ce qui se passe dans le ciel, et de ceux qui sont chez Hadès, et des généalogies des dieux et des héros ? N’est-ce pas là-dessus que roule la poésie d’Homère ?
C’est vrai, Socrate.
III. — Mais quoi ! les autres poètes ne traitent-ils pas de ces mêmes choses ?
Si, Socrate, mais pas comme Homère.
Comment donc ? plus mal ?
Beaucoup plus mal.
Alors Homère les traite mieux ?
Mieux, sans nul doute.
Hé ! mon bel Ion, quand plusieurs personnes parlent des nombres, et que l’une en parle pertinemment, il y aura quelqu’un, je suppose, pour reconnaître celle qui parle juste ?
Oui.
Sera-ce le même qui reconnaîtra aussi celles qui en parlent sans justesse, ou un autre ?
Ce sera le même, je pense.
Alors ce sera celui qui sait l’art de compter ?
Oui.